Réunions communales sur la sécurité en période électorale et la gestion de l’espace politique

L’organisation de ces réunions dans les communes Rugombo, Bubanza et Mutimbuzi respectivement en  date du 12, 13 et 14 mars 2013 visait entre autre le besoin exprimé lors de  la réunion des acteurs nationaux d’approfondir la réflexion et recueillir les réalités du terrain en matière gestion de l’espace politique. De ces échanges, il est apparu qu’il n’y a pas plus de 7 partis sur les 44 actifs sur terrain : le CNDD-FDD, l’UPRONA, le FRODEBU-Nyakuri, le FRODEBU – Sahwanya, le MSD, le FNL et l’UPD.  Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer cette faible visibilité des partis politiques notamment :

  •   L’intolérance politique et l’intimidation : l’opposition pointe du doigt les abus des jeunes « imbonerakure » du CNDD-FDD, les agents du Service National de Renseignement, les agents de la police, l’administration, … ; tandis que les partisans de l’ADC sont à leur tour accusés d’incivisme et de perturbateurs de la sécurité.   : Des participants de l’opposition disent  craindre de porter des signes visibles de leurs partis (casquette, uniforme, …) à cause des représailles qui pourraient en suivre ; L’atteinte à la liberté de réunion dont serait victimes les partis d’opposition : des cas de réunions interrompues ou interdites ont été citées par les leaders d’opposition ;
  •  La faiblesse des capacités des partis de l’opposition : les participants du CNDD-FDD, reprochent aux partis politiques de l’opposition de négliger le travail de terrain et de se contenter de rester à Bujumbura, soit qu’ils n’auraient pas suffisamment de membres, soit qu’ils n’auraient pas de moyens matériels et financiers pour exercer leurs activités dans différentes localités du pays.  
  • Les problèmes internes des partis politiques : les divisions, manipulations, crises de leadership au sein de certains partis politiques,…

Face à ces différentes causes  les participants recommandent la promotion de la tolérance politique et de l’équité dans l’autorisation des activités des partis politiques. Des stratégies de renforcement de cette tolérance politique seront identifiées et approfondies au courant des prochaines réunions communales de sécurité prévues prochainement.